L’essaimage expliqué par Stéphane Garnaud, fondateur de createur-salarie.fr

38% des employés souhaitent créer leur entreprise dans les deux ans à venir et quitter leur emploi. La création d’entreprise étant un parcours semé d’embuches, de questionnements et de découvertes pour un porteur de projet, elle l’est d’autant plus pour un salarié.

Nous avons rencontré Stéphane Garnaud, fondateur de Createur-Salarie.fr, venant en aide aux salariés porteurs de projet, avec de nombreux outils et conseils.


Quelles sont les problématiques auxquelles se confronte un salarié souhaitant créer sa propre société ? 

[S.GARNAUD] Il s’agit, en partie, des mêmes problématiques qu’un créateur « Lambda », comme l’élaboration du projet (le business plan) et son financement, auxquelles s’ajoutent, plus spécifiquement,  le manque de temps en raison de sa qualité salarié, mais surtout la peur de quitter une situation confortable due à l’absence de préparation du projet et d’anticipation des conditions de départ. 

Pourquoi une entreprise utiliserait votre solution, la création d’une société par le salarié étant synonyme de départ de celui-ci ?

[S.GARNAUD] Il faut savoir qu’un salarié qui a un projet personnel partira un jour ou l’autre, à la différence qu’il mettra beaucoup plus de temps qu’un salarié non accompagné. Plus le temps passe, plus ce sera synonyme de risque de Burn-out ainsi que de perte de productivité.

Vous savez, ce n’est pas un hasard si les grands groupes industriels pratiquent cet accompagnement en interne dénommé « essaimage ». En effet, un salarié tourné vers un projet personnel s’implique beaucoup moins dans l’entreprise qui l’emploie. On estime, que ce « présentéisme » peut engendrer jusqu'à 33% de perte de productivité par an et une augmentation des  arrêts maladies de longue durée. 

Les comptes sont donc rapides pour une ETI ou une industrie… autant aider le salarié à partir le plus rapidement possible, dans de bonnes conditions. C’est aussi ça la gestion prévisionnelle des emplois.

Pour les deux parties, il est préférable de faire appel à notre accompagnement, à la fois pour aider le salarié à travailler sur son projet en toute confidentialité et l’aider à partir sainement et sereinement, mais aussi pour aider l’employeur à gérer les 17% de salariés concernés et, en cas d’échec de leur projet, à les redynamiser au sein de l’entreprise. Des solutions sont possibles, c’est aussi notre mission.

Un tel dispositif, s’il est bien employé, permet d’avoir une démarche sociétale avec de nombreuses retombées internes et externes. Aujourd’hui l’image que véhicule l’entreprise est devenue aussi importante que la qualité de ses produits ou services.

Pour quelles raisons un salarié porteur de projet viendrait vers vous ? 

[S.GARNAUD]. La première raison, c’est le sur-mesure. L’accompagnement est individuel avec des séances de 2 heures maximum, compatibles avec des horaires de bureau.

La deuxième raison, c’est notre plateforme internet, où le porteur de projet trouvera les réponses pour faire avancer son projet entre 2 séances individuelles.

La troisième, et non des moindres, c’est que nous connaissons parfaitement, pour être passé par  là, le besoin du salarié à être rassuré sur la pertinence de son projet. Nous mettons donc  à sa disposition nos compétences entrepreneuriales, mais aussi nos partenaires triés sur le volet pour les aspects juridiques, financiers ou encore psychologiques, car quitter ses repères sécuritaires peut être terriblement angoissant… Nous proposons même l’intervention d’un médiateur en cas de difficultés avec son employeur.

Existe-t-il des restrictions légales pour un salarié porteur de projet ?

[S.GARNAUD] Oui,  elles sont d’ailleurs indiquées sur notre plateforme. La première chose est de vérifier son contrat de travail afin de savoir s'il ne comporte pas de clauses interdisant de :

– Créer ou reprendre une entreprise qui pourrait porter préjudice à son employeur (clause de concurrence déloyale), même après rupture de son contrat (clause de non concurrence),

– Créer ou reprendre une entreprise, si celle-ci diminue l’efficacité du salarié (clause d'exclusivité).

En dehors de ces restrictions, un salarié qui n’a pas été condamné pour crimes et délits peut créer une activité (sauf pour certaines fonctions publiques qui sont soumises à conditions). 

En conclusion, quel conseil pourriez-vous donner à un salarié porteur de projet ?

[S.GARNAUD] Notre psychologue vous dirait : ne pas créer par dépit, mais par envie.
Je rajouterai, ne restez pas seul, faites vous accompagner, car vos compétences résident dans le métier que vous allez pratiquer et non dans la réalisation d’un business plan.

Pour ce dernier, faites-vous accompagner individuellement par des personnes qui sauront donner une dimension viable à votre projet et vous conseiller sur les dispositifs spécifiques propres à la situation de salarié, créateur d’entreprise. 

Vous êtes un salarié avec un projet de création d'entreprise ? Vous souhaitez aider vos salariés ayant un projet ?

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Renseignez-vous sur le site et contactez Stéphane Garnaud