5 choses à savoir pour une demande d’aide publique

Les subventions sont des aides financières allouées aux entreprises par l’État, permettant aux porteurs de projets éligibles d’obtenir un soutien économique, pour développer et réussir leurs projets. Pour pouvoir en bénéficier et mettre toutes les chances de son côté, il est essentiel de bien anticiper les éléments qui seront étudiés lors des demandes. Voici donc 5 conseils pour bien se préparer dans les demandes d’aides et subventions publiques.

Analyser son marché

Étudier son environnement économique est un des premiers facteurs clés de succès. Cela permet de montrer aux experts, qui analyseront votre projet, que vous avez caractérisé votre positionnement sur le marché visé.

Il est donc préconisé d’identifier au préalable, le bon segment de marché pour son innovation. Puis de réaliser une étude des facteurs macro-environnementaux pour affiner son positionnement commercial et son Business Model.

L’objectif étant de répondre aux questions qui reviendront tout au long de vos recherches de financements :

  • Quels sont les constats ou les problèmes identifiés ?
  • À qui voulez-vous proposer votre produit-service ? Quels sont vos clients ?
  • Comment voulez-vous créer de la valeur ? Comment voulez-vous le vendre ?
  • Votre marché est-il porteur ? Quelle est la tendance de votre secteur ?
  • Quels sont vos concurrents les plus proches ?
  • En quoi vous différenciez-vous des autres solutions ? Quel est votre avantage concurrentiel ?


De plus, quantifier les informations relatives à votre marché et à la concurrence vous permettra de gagner du temps dans la rédaction de votre dossier. Ce sont des informations qui y figurent obligatoirement. Elles vous permettront de réduire les incertitudes et les risques, de mesurer, analyser et comprendre les comportements de votre clientèle ciblée.  

Présenter votre projet de manière simple

Lorsque vous avez réalisé votre étude de marché, la présentation de votre projet est décisive pour aboutir à la réalisation d’une demande d’aide publique. L’enjeu est de convaincre vos interlocuteurs de la pertinence de votre projet.

En ce sens, il est conseillé de rédiger un « CV » de votre projet, sur une ou deux pages. C’est un document qui pourra être réutilisé à tout moment dans la vie de votre projet, et permettra à chaque lecteur d’étudier plus rapidement la qualité du projet, sa maturité et son état d’avancement.

Comment réaliser un dossier de présentation du projet :

  • Préparer une courte présentation pour que l’interlocuteur comprenne rapidement les enjeux de votre projet.
  • Définir les principales caractéristiques techniques ou non, et autres fonctionnalités de votre innovation.
  • Valoriser vos axes de différenciations par rapport à vos concurrents.
  • Faire un état des lieux des avancements effectués jusqu’à présent et des objectifs futurs.
  • Réaliser un plan d’actions et de développements sur 3 à 5 ans.
  • Identifier les axes de développements et les besoins en compétences qui en découlent.

Chiffrer son projet

Une fois que vous avez identifié clairement les axes de votre projet, le chiffrer est une étape fondamentale en vue d’une demande d’aide publique.

Quantifier vos dépenses vous sera donc nécessaire afin de déterminer votre assiette éligible. Par convention, les aides sont réglementées et plafonnées, ainsi, il est probable que toutes vos dépenses ne pourront pas être potentiellement éligibles.

Les aides sont en effet attribuées sur la base du montant de vos dépenses prévisionnelles. Elles se basent sur la présentation de fiches de salaires prévisionnelles pour des dépenses internes ou sur devis pour les dépenses externes.

Vos dossiers de demandes de subventions ou de prêts auront plus de chances d’aboutir s’ils contiennent des évaluations précises et réalistes des postes de dépenses indispensables pour démarrer.

Pour anticiper les démarches de demandes d’aides publiques, nous recommandons de calculer notamment les postes suivants :  

  • Les dépenses internes, regroupent les frais de personnel liés directement ou exclusivement à une opération ou un programme déterminé.
  • Les dépenses externes, correspondent aux frais liés aux prestations de tiers. Par exemple les frais de conseils et d’études à contenu technologique tels que : études de faisabilité scientifique ou technique, caractérisation du produit, modélisation produit, études de marché ou recherche de partenaires technologique, ou encore les frais de dépôt de brevet.


Déterminer le montant de vos fonds propres et quasi-fonds propres

Pourquoi procéder à l’évaluation de vos fonds propres ?  La demande d’aides de manière générale nécessite que le porteur de projet possède des fonds propres et/ou quasi-fonds propres. En effet, avoir des ressources est une des conditions requises pour prétendre à une aide au financement.

De manière générale, la logique est que, quel que soit le projet à financer l’organisme prendra en charge une part seulement de votre programme de dépenses. Il faut donc démontrer que votre entreprise est en mesure d’assurer la part des dépenses qui lui revient.

Les fonds propres et quasi-fonds propres témoignent en effet de la bonne santé d’une entreprise et sont rassurants pour tous les investisseurs potentiels.

Les interlocuteurs vont donc analyser les parties suivantes de votre dernier bilan :

  • Les fonds propres, correspondent au capital que l’entreprise dispose, grâce, aux sommes versées par ses actionnaires et associés et aux profits générés par l’activité non distribués en dividende.
  • Les quasi-fonds propres, sont les ressources financières n’ayant pas la nature comptable des fonds propres, mais s’en approchant. Dans votre bilan les quasi-fonds propres qui seront étudiés seront les comptes courants d’associés.

Si vous n’avez pas encore de bilan car vous êtes dans votre premier exercice fiscal, les « fonds propres comptables » sont généralement constitués par votre capital social versé en numéraire.

Il est possible que cette règle pénalise les projets qui ont peu de moyens financiers. Si vous manquez de ressources vous pouvez toutefois renforcer le niveau de vos fonds grâce à des financements alternatifs comme le crowdfunding par exemple.

Le financement participatif ou crowdfunding, est un mode de financement faisant appel à l’effort collectif d’inconnu souhaitant participer au développement des initiatives entrepreneuriales.

Dans le cas où vous seriez intéressé pour renforcer le niveau de vos fonds propres à travers des financements alternatifs, n’hésitez pas à vous renseigner sur le site d’un de nos partenaires, Happy Crowdfunding.

Identifier les sources de financements adaptées à vos besoins

Les aides au financement permettent de favoriser la prise de risque des entrepreneurs et les aident à subvenir aux premières dépenses de recherche et développement. Elles peuvent prendre la forme de subventions, de prêts ou encore d’avances remboursables et ont pour intérêts de renforcer le tissu entrepreneurial français.

Certaines aides sont nationales et d’autres sont attribuées par la région. Il existe une multitude d’aides publiques pour le financement de projets innovants. C’est pourquoi il est important de choisir le financement le plus adapté à votre projet, au vu de votre situation financière, de vos besoins en financement, de votre stade d’avancement et de vos perspectives d’évolution concernant votre projet.

Ces aides d’investissement constituent un réel tremplin pour l’activité et il est parfois difficile d’identifier les subventions auxquelles on pourrait prétendre.

Vous n’avez pas le temps d’identifier des pistes de financements ?

L’équipe d’Innova finance peut vous aider dans votre démarche d’identification et d’obtention de financement. N’hésitez pas à nous contacter pour bénéficier d’un audit gratuit pour votre activité et d’un plan d’action efficace sur du court terme.

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